Mesdames et messieurs, chers auditeurs, bonsoirs et bienvenue pour le Quart d'Heure Philosophique
Tadaaaadaaaatadadadadadam (petite musique d'intro)
Enfin, le voila, il est beau, il est frais, bronzé et tatoué votre nouveau Quart d’Heure Philosophique. Je vous pris, fidèle audimat d’excuser ce léger contretemps (tout au plus 4 ou 5 semaines) mais ce retard étant égal au retard dans mes cours, j’espère que vous aurez l’indulgence de me pardonner.
Sans plus attendre passons au choses presque sérieuses avec nôtre sujet d’actualité : l’Amour. Eh oui, en ces temps de 14 février et autres saint Valentin nous ne pouvions pas contourner ce sujet crucial de tout penseur moderne que vous êtes. Allons ne soyez pas timides, vous vous posez des questions sûr ce sujet ? Je vais y répondre afin d’éclairer votre lanterne philosophique. Alors c’est partit pour la love parade et allons y gayment !
Oui, vous là bas au fond ! Ah, ah, question cruciale si il en est : qu’est ce que l’amour ? En vérité c’est bien simple, c’est le sentiment que vous ressentez (nous ressentons, car malgré mon grand esprit de philosophe je reste sujet à ce genre de perversions) lorsque vos pensées sont occupées par un être pour lequel vous avez une affection particulière (que vous aimez donc), que ce soit votre collègue de classe, un(e) ami(e) dont vous espérez que ça ne le restera pas trop longtemps, votre petit(e) copain/copine ou bien une chèvre qui broute langoureusement dans un prés, mais nous laisserons de coté cet exemple.
Pas assez concret me dites vous ? Dans ce cas, on peut aussi dire qu’il s’agit d’une réaction physiologique due à la reconnaissance de certaines phéromones sexuelles, ce qui provoque chez les individus un stimulus émotionnel qui se traduit par le ressenti d’un état psychique particulier créant une dépendance forte. Un peu technique n’est ce pas ? Mais la question de base était aussi un peu stupide.
Madame à gauche pose une bonne question : qu’est ce que c’est d’être amoureux ? Qu’est ce que ça fait ? Passons les détails morphologiques de l’état amoureux et intéressons nous plus particulièrement à la psychologie de l’être amoureux. Pour ce faire il est important de faire une distinction qui va s’avérer majeure dans cette étude : l’amoureux tout seul et l’amoureux en couple.
Commençons par l’amoureux solitaire (pour des raisons purement pratique de « l’amoureux/reuse » nous utiliserons ici le terme masculin:"l’amoureux ", même si cela englobe aussi les jeunes demoiselles qui lisent ce ramassis de con…biiiiiiip), donc, le célibataire qui a une idée derrière la tête et des fantasmes à l’intérieur (on ne localisera pas les pulsions, vous m’avez compris). Cet état, qui est en fait celui dans le quel bon nombre d’entre nous se trouvent, et dont certains n’ont jamais rien réussit à faire (je ne vise personne en particulier mais pense notamment à certains jeunes hommes célibataires de ma connaissance), est en fait celui du dragueur qui a trouvé sa proie.
Fauve en ébullition devant la petite gazelle de ses rêves, qui semble souvent bien trop rapide pour la patte lourde de ce prédateur de cœur, et qui éclipsant toute autre steak sur pattes, obnubile notre carnassier jour et nuit, lequel ne cesse de songer au pièges subtiles, ou pas, qu’il pourrait mettre en place pour attraper sa tendre moitié. C’est ainsi qu’est l’état amoureux du célibataire en chasse, subtil mélange de frustration, d’excitation, de calculs machiavéliques, de soupçon, avec une pointe de joie et une bonne dose de déception.
Déception, eh oui car c’est ce qui va amener à considérer l’autre état amoureux qui est le couple et dont la condition sine qua non et bien entendu la réciprocité de l’amour ce qui pose parfois un problème, d’où la déception évoquée précédemment.
Mais bon admettons que le plus dur est fait, et qu’il y ait couple entre nos jeunes, ou pas, tourtereaux. Dans ce cas le comportement de l’amoureux change du tout au tout. Jadis en traque de l’âme sœur, il se trouve désormais devenus un mièvre amoureux transit et comblé. Et c’est alors qu’être amoureux prend son vrai sens. Fini, la tranquillité des soirées solitaires, les jeux de rôles entre célibataires endurcis, le temps passé sur l’ordinateur à regarder des sites fort peu recommandable où pire encore des DVD de P1, fini d’avoir le droit d’embrasser tout ce qui bouge dans les soirées open bar, et plus de temps à perdre à lire ce sublime Quart d’Heure Philosophique. L’esprit de notre sujet est désormais obnubilé par le désir encore permanent de la présence asservissante et intellectuellement dégradante de ce qu’il considère désormais comme une partie de lui-même, de son soi intérieur profond.
Mais ? Pourquoi accepter ça ? Me demande cette auditrice au premier rang. En vérité les raisons sont nombreuses et unanimement incohérentes. Elles vont du simple désir d’intégration social au besoin sexuel pur et simple. Je vous l’affirme donc haut et fort, chers auditeurs, l’amour est une hypocrisie, le reflet d’un choix subconscient d’utilitarisme humain, inculquée de façon subliminale, et ce dés votre plus tendre enfance, par les firmes spécialisées dans la production de latex, et ce, infâme hérésie, dans les publicité de Nutella® et Pamper’s®
Ainsi donc, amis philosophes, les couples pervertis que vous voyez s’embrasser langoureusement dans la rue ne sont qu’un signe de manipulation publicitaire. Fuyez ce fléau d’une société de consommation sans scrupules, et consolez vous donc de ne pas en faire parti, et si vous en faites parti, doutez comme tout bon philosophe et demandez vous : après tout que m’apporte l’amour ? La réponse en est révélatrice.
Et voilà chers auditeurs et auditrices c’est la fin de ce Quart d’Heure Philosophique spécial St Valentin qui portait sur l’amour. Au revoir ! Et à bientôt !
AVIS AU JEUNES FILLES QUI NE SONT PAS D’ACCORD AVEC LA CONCLUSION: je suis tout disposé à expérimenter personnellement à leurs cotés leur conception de l’amour, tant qu’elle reste charnelle et sans engagements sur la durée.